Histoire des moteurs - Collection

[JMP_blackfoot]

A noter le site sceptreflight.com où se trouve entre autres l'essai de l'Enya 15-III, en version CL et en version RC, parmi beaucoup d'autres essais.
http://sceptreflight.com/Model%20Engine%20Tests/Index.html
et pour les auo-allumage:
http://sceptreflight.com/Model%20Engine%20Tests/Index%20Diesels.html

[outremanchot]

En Touraine, cet après-midi, un Airplan 2,15 cc, dont très peu ont été fabriqués, et qui a donné l'Airstar "anglais" par la suite.

[raduga]

bonjour,
jolie photo, une belle météo permet de passer de bons moments. A quand une vidéo pour que nous puissions partager la douce mélodie distillée par cette rare mécanique?
A+
Michel

[outremanchot]

Bonjour Michel (et tout le monde !),
Oui, on verra pour une vidéo...
Aujourd'hui, je vais m'atttaquer à l'Airplan Normandie et aussi un des prototypes Fargeas de la Normandie, que je n'ai jamais fait tourné.
Intéressant, pour moi au moins !
En fait, je veux faire tourner quelques diesels rares, pendant qu'on ait encore des températures assez douces.
En hiver, ce n'est pas la peine, alors l'hiver sera consacré aux moteurs à allumage, et à la construction, évidemment...

[raduga]

Bonjour à tous,
Aujourd’hui je vous présente le MICRON METEORE 0,9cc dernier du nom.
A la fin des années 60, MICRON reste l’unique constructeur national encore en activité. Les temps sont durs face à des concurrents étrangers souvent de tailles plus importantes et il doit sa survie à sa renommée associée à la qualité de ses réalisations ainsi qu’a des clients fidèles et de poids comme les C.L.A.P et O.L.A.P. La gamme qui se compose de 12 modèles s’articule autour des 2,5cc RACING et de la famille des M29, 35 et 45. Malgré ce contexte compliqué, des développements sont en cours pour l’étendre. D’un coté il y a un 3,5cc, une première pour la marque, le M19 à glow plug (page 23) et de l’autre le METEORE 0,9cc à auto allumage, le sujet du jour. Cela marque le retour de notre fabricant sur ce créneau des petites cylindrées après une dizaine d’année d’absence. Il y a bien eu le MOUSTIC (page 3), mais avec ses 0,3cc il entre plutôt dans la catégorie des très petites cylindrées et en plus sa production a été limitée. Du premier du nom dont la carrière s’étend sur une douzaine d’années, seules les cotes de l’alésage et de la course sont conservées avec respectivement 10 et 12 mm. L’admission se fait maintenant par le vilebrequin et le moteur reprend les canons du moment. Ainsi la culasse en aluminium AU 4G se visse sur le cylindre en acier 10 F2 usiné dans la masse. Il comporte trois transfert fraisés et autant de lumières d’échappements. Son embase filetée permet de le fixer au carter réalisé en alliage d’aluminium AU 10 coulé en coquille. Un bouchon tiré d’une barre d’aluminium AU 4 G vient se visser sur ce dernier. Le vilebrequin est équilibré. Sont diamètre au niveau du palier est de 8 mm tandis que le passage des gaz fait 5 mm. Pour plus de solidité, la bielle est en acier. Comme tous les modèles précédents de la marque, la réalisation est soignée et de qualité. Le poids est de 60 gr et la puissance annoncée de 0,09 cv. Avec les trois hélices qui sont recommandées : 20 x 10, 20 x 15 et 22 x 10, on obtient les vitesses de rotation suivantes : 8500 tr/mn, 8000 tr/mn et 6000 tr/mn. Le carburant préconisé est classique : 25% d’huile SAE 20 et 75% d’éther. Destiné aux petits modèles de vol libre, V.C.C ou bien vol radiocommandé, il est commercialisé au début de l’été 1970. Sa carrière va être discrète. Il n’est pas spécialement bon marché et loin d’être seul sur ce créneau largement disputé et dominé par les COX. A cela, il faut ajouter qu’au début de cette nouvelle décennie, la désaffection de l’auto allumage face au glow plug est de plus en plus marquée. Je n’ai pas trouvé de date précise concernant l’arrêt de la fabrication mais il est très probable que ce soit entre la fin de 1973 et le milieu de 1974. C’est difficile à établir lorsqu’il n’y a pas eu de modèle de remplacement car les fabricants ne s’en vantent pas pour pouvoir finir d’écouler les stocks. Au cours de cette période de commercialisation somme toute brève pour un micron, je n’ai noté qu’un seul changement, il concerne le vilebrequin. Au départ c’est une vis qui serre l’hélice sur le plateau, ensuite c’est plus classiquement un écrou. Concernant le manque de réussite commerciale, un autre élément tient au fait que MICRON ne s’est pas facilité la tache en devenant à la même époque le distributeur pour la France des moteurs DAVID CHARLTON anglais dont le catalogue comporte plusieurs petites cylindrées à auto allumages.




première publicité, Modèle Magazine 231 juillet 1970




première photo, M.R.A 377 novembre 1970




un agrandissement intéressant de la pub précédente car il s'agit probablement d'un des prototypes avec un plateau d'hélice beaucoup plus massif que celui retenu pour la production en série.




]



début de série avec la vis pour maintenir l'hélice





les deux évolutions

La prochaine fois je vous présente une mécanique de chez TAIFUN.
A+
Michel

[tomgtr]

Bonjour à tous,

je viens sur ce sujet car je viens d'acheter deux petits moteurs diesel pour agrandir ma (petite) collection....
J'ai vu sur ces pages de magnifiques modèles, bravo et merci de nous faire partager tout ceci.
J'ai nettoyé et démonté un PAW et un AE et si j'ai bien compris le fonctionnement des moteurs "diesel", il y a donc un contre piston mobile sous la culasse que l'on déplace avec la vis pour moduler la compression...
Sur mes deux moteurs , ils sont collés dans la chemise, surement par la calamine et l'huile de ricin.
Je pense qu'il va être nécessaire de chauffer la chemise pour les extraire.
Ma question est donc de savoir s'il faut les sortir par le haut ou le bas de la chemise , si c'est ajusté "serré" ou plus libre, bref quel est la bonne méthode pour les dégripper?
merci d'avance
thomas

[marcus78]

Le Rasant II de Taifun ?

[raduga]

Bonjour à tous,
c'est son frère destiné aux vols R.C: le ZIKLON.
A+
Michel

[raduga]

[Philippe26]

Bonjour les amis,
nous pouvons à juste titre nous interroger sur la pertinence de cette collaboration avec Charlton.
en prenant le problème dans l'autre sens Micron ne pensait il pas y gagner de nouveaux clients outre manche ?
il nous est facile de répondre aujourd'hui, mais alors ils n'ont sans doute pas vu le danger. ...
Philippe

[tomgtr]

Merci Michel , je vais donc essayer d'extraire les pistons par le haut, en y allant doucement.

[tomgtr]

J 'ai sorti sans trop de difficulté les contres pistons des deux moteurs.
Ces pièces sont vraiment ajustés presque serrés dans les chemises, y compris au remontage.
J'ai du mal à comprendre comment les vis de réglage de la compression peuvent les déplacer....

[allouchery]

[raduga]

Bonjour,
merci de nous faire partager ce document intéressant. Je ne pas quel accord avais été passé mais après avoir consulté plusieurs AEROMODELLER, il semble que l'implication n'était pas la même des deux cotés de la manche.
A+
Michel

[raduga]

Bonjour à tous,
Retour sur Jean Louis GEORGEOT et la S.A.B que je vous ai présenté en page 51. Luc DESSAUCY un modéliste qui pratique le V.C.C avec talent (plusieurs fois champion de Belgique en F2b) m’a envoyé des photos très intéressantes. Elles permettent de mieux appréhender l’étendue des recherches de notre constructeur bordelais. Comme j’ai son accord, je les partage avec vous sur le forum.





les petites cylindrées





variations en 10 cc 2T





avec les 4 temps, de nombreuses pistes ont aussi été explorées

















probablement les plus originaux

un lien vers d'autres photos:

https://photos.google.com/share/AF1QipNohnQroMYmImUtzw-pAq9fGYBLuEO11TXksUPqQWo11tEKx0hOYIlzfeO_7-loow?key=LUtlTlVrelBmVGVoTDFJVmFMY3g1Q2tQaUJ6Y2ZR


Encore un grand merci à Luc DESSAUCY

A+
Michel

[raduga]

Bonjour à tous,
petit retour sur la distribution par MICRON des moteurs anglais DAVIES CHARLTON avec un document complémentaire à celui posté par Allouchery.
Il s'agit du recto d'un feuillet publicitaire.





A+
Michel

[Jacquot]

A propos de Micron, voici une page du catalogue Manufrance de 1954 (j'avais 10 ans). Le prix du Micron (8000 francs de l'époque) mettait ce genre d'objet hors de portée de la bourse de bien des parents (en 54 mon père facteur gagnait environ 20 000 F/mois). Mais ça n'empêchait pas de rêver. Mon "rêve" a duré longtemps : J'ai acheté mon premier moteur en 1966 (un Hobby Taïfun AA de 1 cm3)

[Philippe26]

Bonjour Jacquot,
Je vais me permettre deux hors sujets...
Mon papa était lui aussi facteur à la même époque.
Le catalogue de la Manu, comme disaient beaucoup de gens, faisait rêver... et pas seulement aux pages modélisme, à quasiment toutes les pages.... les armes... certaines machines complètement inconnues... les explications données pour certains articles, les commentaires des clients.....
Je me souviens d'un catalogue très très vieux, où la Manu vendait des armes de guerre.... et un planteur d'Afrique qui écrit : j'ai pu grâce a cette excellente arme mâter une révolte de mes planteurs..... ma foi... autre temps, autres moeurs...
Philippe

[allouchery]

Bonjour à tous,
Ci jointe une photo du Mistral HR 25 de ROTHLISBERGER que possède un ami collectionneur.
Ce moteur rare a bel et bien existé, voir les postes sur la page 25.
Claude

[raduga]

bonsoir à tous,
effectivement un moteur très rare,le premier que je vois en photo.

A+
Michel

[outremanchot]

Michel, Regarde bien.
Lorsqu'on dit que le Simoun 1,5 a existé en 2,5 ...
Ben, c'est ça, Non ?

[allouchery]

Bonjour à tous,
Pour clore le sujet sur les moteurs ROTHLISBERGER, voici les deux modèles de moteur ensemble.
Claude

[outremanchot]

Claude, je viens de vérifier dans mes docs et, pour moi, le 1,5 est un Simoun sans la peinture bleue sur le carter...
Tu crois qu'un autre moteur aurait ce même réservoir ridicule ?
Et le carter, culasse, vis de compression apparaissent identiques...
Fabriqué à Grenoble et testé dans "Aeromodeller" du mois de mai 1954.

Ou alors quelqu'un a fabriqué une copie conforme, mais alors ça serait une copie et on ne colle pas un autre nom là-dessus...

[raduga]

Bonjour Claude,
jolie photo de famille, dommage que la belle peinture n'ai pas résisté. Sinon avec un peu, enfin plutôt beaucoup de chance, le sujet n'est pas clos. En effet dans le M.R.A n° 195 de juin 1955, il est dit qu'une culasse pour glow plug est disponible sur demande, donc un jour peut être une photo.
A+
Michel

[allouchery]

[outremanchot]

Ben, espèrons !
Mais pour revenir à mon premier post, on voit bien que le Rothlimachin et le Simoun sont en fait le même moteur ...

[allouchery]

[outremanchot]

[raduga]

bonsoir Brian,
comme je le disais page 25 H.ROTHLISBERGER avais une entreprise nommée: LABORATOIRE DIESEL dont il était le directeur. Elle traitait de tout ce qui touche à la mécanique diesel. Comme il était par ailleurs modéliste, il s'est lancé dans la construction de moteurs pour le modélisme. L'aventure a été assez brève malheureusement.

A+
Michel

[raduga]

Bonjour à tous
Après le HOBBY (page 21), le HURRIKAN (page 33) et le TORNADO (page 41), voici une nouvelle étoile de la constellation TAIFUN : le ZIKLON.
A la fin des années 50 la pratique de la radiocommande connaît un succès grandissant. Les progrès réalisés au niveau des composants électroniques ont permis de mettre à la retraite les lampes. On trouve maintenant des ensembles multicanaux beaucoup plus compacts que ce soit au niveau de l’émission ou de la réception. Ils ont de plus gagné en fiabilité et en poids. Il est ainsi possible maintenant tout en commandant les gouvernes d’intervenir sur le régime du moteur. Hans HORNLEIN décide donc d’en proposer adaptés à cette nouvelle demande. Tandis que le tout nouveau et premier « glow plug » de la marque, le BISON de 3,5 cc de cylindrée est disponible d’emblée pour le V.C.C ou bien la R.C, la gamme « auto allumage » est complétée. Pour ceux dont le vilebrequin est monté sur roulements, le TORNADO de 2,5 cc est mis de coté tandis que le HURRIKAN de 1,5 cc et le BLIZZARD de 2,5 cc avec leurs bouchons de carter muni d’une hanche vibrante sont facilement modifiés. Par contre dans la catégorie des moteurs typés « loisir » c’est plus compliqué. Le HOBBY II de 1 cc jugé trop peu puissant est écarté tandis que le RAZANT II de 2,5 cc avec son carter certes très élégant est totalement inadaptable. Il faut faire du neuf, ainsi arrive le ZIKLON. A part la présence du carburateur avec contrôle des gaz, c’est un moteur d’allure classique qui reprend les grands canons des moteurs à auto allumage du moment. Ainsi la culasse tournée dans une barre en dural se visse sur le cylindre réalisé en acier au nickel-chrome. L’intérieur est soigneusement rectifié. Il y a quatre lumières d’échappement et l’admission se fait par autant de canaux fraisés dans la paroi. Tout cet ensemble se visse également dans le carter dimensionné pour être robuste. Le piston réalisé en fonte douce a sa partie supérieure conique. Il est mis en mouvement par une bielle en dural. Le vilebrequin qui n’est pas équilibré est supporté sur sa partie arrière par un roulement. Le corps du carburateur vient de fonderie et fait partie intégrante du carter. Le réglage des gaz est assuré par un tambour en laiton monté concentriquement avec le gicleur. Par rapport aux précédentes réalisations du constructeur, il est plus perfectionné car maintenant on trouve deux vis. Une permet de régler l’air arrivant par un petit trou situé sur l face avant lorsque la buse est complètement fermée et l’autre règle la course du tambour. A noter que la tige du pointeau est constituée par un ressort ce qui permet à la fois d’éviter d’être cassé lors d’un retour un peu brutal sur la planète et d’éloigner les doigts de l’hélice pendant les réglages. Comme toutes les productions de la marque, il subit un essai en usine. Lancé en 1961, il va être construit jusqu’en 1973 date de la fermeture de l’entreprise sans connaitre de modifications sauf pour la version marine qui va voir un changement dans la culasse. Dans la description qu’il en fait dans la revue MODELE MAGAZINE du mois de juillet 1964, Serge HIE indique qu’il a installé le ZIKLON sur un avion après un rodage d’une demi-heure. Il constate qu’il vibre peu malgré que le vilebrequin ne soit pas équilibré. Un ralenti stable et fiable a été obtenu à 4000 tr/mn. A ce régime la reprise est franche mais la remise des gaz doit être progressive pour éviter un engorgement du moteur.










Comme de nombreux moteurs de cette époque, le cône d'hélice et la culasse sont anodisés. l’échappement a été proposé au milieu des années 60 lorsque les nuisances sonores générées par nos petites mécaniques ont commencé à poser des problèmes.




La première version marine, illustration d'une brochure GRAUPNER



seconde évolution avec un système de refroidissement identique à celui que l'on trouve sur le BISON. A noter le bâti équipé d'un lanceur intégré.










documents provenant de la présentation faite dans le MODELE MAGAZINE n°165 de juillet 1964

La prochaine fois je vous parle de la brève incursion dans le monde du modélisme d’un grand constructeur de moteurs qui a toujours été passionné par les avions.
A+
Michel